Thrombectomie mécanique


Ces informations sont à titre purement informatif et on pour but d'améliorer la relation entre le visiteur du site ou le patient et le professionnel de santé. Elles ne remplacent en aucun cas l'information donnée par votre médecin. 



Artériographie avant et après réalisation d'une thrombectomie mécanique. Le geste a permis de re-canaliser l'ensemble des branche occluse par le caillot:

La nature de l'acte


En 2015, plusieurs études scientifiques internationales ont profondément changé la prise

en charge de l'accident vasculaire cérébrale (AVC) ischémique (infarctus cérébral) en prouvant de façon très significative l’efficacité de la technique de la Thrombectomie Mécanique (TM).

Elle consiste à passer par une ponction artérielle au pli de l’aine et à faire progresser une tubulure (cathéter) jusqu’au caillot bloqué dans les artères cérébrales. Le retrait du caillot permet de déboucher l’artère et de restaurer le flux sanguin dans le territoire cérébral. Le niveau de preuve scientifique de l’efficacité de cette technique est particulièrement élevé et la HAS en a validé l’intérêt clinique. Cette technique est d’autant plus efficace qu’elle est réalisée précocement, notamment dans les 6 premières heures, mais conserve, pour certains patients, une efficacité spectaculaire jusqu’à 24 h après l’occlusion. La re-canalisation de l’artère est

obtenue dans 80 à 90% des cas avec un résultat clinique favorable à savoir un retour à une autonomie complète ou quasi-complète du patient dans plus de 50% des cas.

  

Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?

 

Des examens complémentaires ont déjà été réalisé auparavant, si l'indication d'une TM a été posée. Le patient aura eu un scanner cérébral ou une IRM cérébrale pour visualiser l'étendu de l'infarctus et surtout la localisation de l'occlusion vasculaire qui entraîne le manque de perfusion sanguine au niveau du cerveau.

 

Le déroulement de l'intervention

 

L'examen se réalise, sous anesthésie locale ou générale. Une piqûre est réalisé au niveau de l'artère choisi (pli de l'aine, poignet ou pli du coude) pour introduire un petit tuyau en plastique, appelé l'introducteur, dans l'artère. Par cet introducteur une sonde sera ensuite dirigée par le médecin radiologue dans les artères à explorer et à traiter. Ceci est sécurisé par un contrôle radiographique sur l'écran numérique et des injections répétitives de produit de contraste iodé. 

Le caillot obstruant l'artère est ensuite retirer à l'aide d'un petit ressort métallique (stent), qui peut fonctionner comme une épuisette et/ou à l'aide d'un cathéter de gros calibre mise sous aspiration afin de pouvoir agir comme un aspirateur. Des contrôles angiographiques permettent ensuite de visualiser le résultat de l'intervention.

 

En fin d'examen, le cathéter est retiré de l'artère, puis elle est fermée avec un dispositif en collagène pour éviter tout hématome.

 

Quelles sont les complications ?


Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétences et de sécurité, comporte un risque de complication, même de décès dans de très rares exceptions. Ce risque peut varier selon vos allergies et co-morbidités et médications, que nous devons connaitre impérativement avant la réalisation de l'examen. La TM est un acte médicale réalisé en extrême urgence pour éviter des séquelles neurologiques graves en cas de persistance d'occlusion artérielle cérébrale.

 

Les risques, en ordre décroissant de fréquence

  • Apparition d'un hématome au niveau du point de ponction
  • Réaction d'intolérance liés à l'injection du produit iodé
  • Accident rénale, liés au produit iodé
  • Infection, sepsis
  • Complication thrombo-embolique ou hémorragique
  • Décès

Après l’intervention

 

Après l'examen, vous serez surveillé dans l'unité neurovasculaire (UNV) du Service de Neurologie pour éviter tout saignement au point de ponction, pour compléter le diagnostic de l'origine de l'infarctus et pour débuter au plus vite possible, si nécessaire, une rééducation. La sortie de l'hôpital se fera à domicile ou dans un centre de rééducation en fonction des séquelles neurologiques.