Embolisation de la prostate


De quoi s’agit-il ?

 

 

L’embolisation des artères prostatiques a pour but de traiter les symptômes urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de prostate.
L'hypertrophie bénigne prostatique est une pathologie fréquente chez l'homme après 50 ans, responsable d'une augmentation du volume prostatique, elle-même responsable d'un obstacle à l'écoulement des urines.

Les symptômes liés à cette hypertrophie sont 

 

 - une difficulté a vider la vessie

 - une envie plus fréquente d'uriner

 

Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?

Une IRM prostatique et un dosage du PSA font partie du bilan pré-embolisation.

 

Quel est le principe du traitement par embolisation?

 

L'embolisation est une technique récente, mini-invasive, développé en alternative au traitement médicamenteux et chirurgical. Le traitement chirurgical reste aujourd'hui le traitement de référence.

 

Cette intervention peut être réalisée soit sous anesthésie générale ou sédation, soit sous anesthésie locale, au court d’une hospitalisation ambulatoire (hospitalisation courte sur une journée). L’examen s’effectue dans une salle de radiologie interventionnelle qui comporte les appareils d’imagerie médicale nécessaire à son déroulement. Cette salle bénéficie de condition d’asepsie identique à celle d’un bloc opératoire.

Il s'agit d'une intervention endovasculaire, c'est à dire que le radiologue passe par l'intérieur des vaisseaux, après avoir réaliser une ponction à travers la peau soit de l'artère du poignet (radiale) soit au niveau du pli de l'aine (fémorale). Le radiologue introduit un tube fin (cathéter) afin de naviguer dans les vaisseaux et atteindre les artères prostatiques. Les artères prostatiques sont ensuite occluses soit à l'aide de microparticules, soit à l'aide de colle biologique, soit les deux.

Le radiologue utilise également du produit de contraste iodé afin de cartographier les artères prostatiques lors d'une acquisition 3D.
L’examen dure environ 1h30, en fonction de la tortuosité des artères. 

 

L'intervention est remboursée par la sécurité sociale. Il n'est pas pratiqué de dépassement d'honoraire sur le Centre hospitalier de Pau.

 

Avant traitement
Avant traitement
Après traitement
Après traitement

Quelles sont les complications ?

 

Les complications sont rares :

 - hématome au point de ponction (moins fréquent par voie radiale)
 - prostatite (infectieuse) traitée par antibiotiques : rare et plus fréquent sur les patients sondés à demeure
 - embolisation hors cible (exceptionnelle grâce à l’utilisation de l’imagerie 3D)

 

Il n’y a aucun effet sur la fonction sexuelle. Il n'y a pas de risque d'éjaculation rétrograde.


Après l’intervention :

 

Le patient ressort le jour même de l’intervention. 

Il est possible d'avoir une exacerbation des symptômes urinaires de façon transitoire pendant quelques jours après l'intervention, appelé syndrome post embolisation. Ainsi, une symptomatologie telle que des brûlures urinaires et une envie fréquente d'uriner, est habituelle pendant une période de 3 à 7 jours. Un traitement anti-inflammatoire/antidouleur est systématiquement prescrit afin de diminuer ces symptômes. Il n’y a ni cicatrice, ni soin infirmier à prévoir.
Un arrêt de travail de quelques jours pourra être prescrit en fonction de l’activité professionnelle du patient.

Une consultation de suivi est programmée à 3 mois afin d'évaluer l'amélioration de la symptomatologie urinaire.

En cas d'échec, une deuxième intervention peut parfois être proposée. Un antécédent d'embolisation ne contre indique pas une chirurgie.

 

Consultation :


Tous les patients sont reçus en consultation par le radiologue interventionnel quelques semaines avant la procédure. Cette consultation est l’occasion pour le radiologue de vous exposer en détails les modalités, les bénéfices et les risques de cette procédure.

Un questionnaire concernant les symptômes urinaires (score IPSS) et sur la fonction sexuelle (IIEF) vous seront remis.