Embolisation de varices pelviennes


Ces informations sont à titre purement informatif et ont pour but d'améliorer la relation entre le visiteur du site ou le patient et le professionnel de santé. Elles ne remplacent en aucun cas l'information donnée par votre médecin. 

De quoi s’agit-il ?

 

Ce sont des dilatations veineuses des veines génitales (utérus, ovaires) et/ou développées à partir des veines drainant les autres viscères pelviens ou la paroi pelvienne. Il existe deux formes de varices pelviennes. - Les premières, asymptomatiques, sont sans conséquences et ne doivent pas être traitées. - Les secondes sont responsables de signes cliniques qui apparaissent plus fréquemment après la seconde grossesse chez des femmes plutôt jeunes (moins de 40 ans).

 

La stagnation du sang dans les varices est responsable de deux grands types de signes cliniques :

  •  Le syndrome dit de congestion pelvienne qui comprend toujours des douleurs pelviennes chroniques, variables en intensité mais parfois très invalidantes, diffuses ou localisées, aggravées par la station debout prolongée, en fin de journée et la semaine précédant les règles. Il s’y associe fréquemment des règles douloureuses, et des douleurs pendant ou immédiatement après les rapports sexuels.
  • Des varices des membres inférieurs. 10% des varices des membres inférieurs sont d’origine pelvienne. Dans ce contexte, le traitement des varices pelviennes doit précéder le traitement des varices des membres inférieurs pour éviter leur récidive.(varicocèle bilatérale).

Il s’agit d’une pathologie non grave, seuls les patients symptomatiques doivent être traités.

 

Vous trouverez encore plus d'information sur cette page d'information: https://www.info-congestionpelvienne.fr/

Consultation


Tous les patients sont reçus en consultation par le radiologue interventionnel quelques semaines avant la procédure. Cette consultation est l’occasion pour le radiologue de vous exposer en détails les modalités de cette procédure.

 

Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?

 

L’examen clinique va permettre dans la plupart des cas de suspecter le diagnostic. Une angio-IRM pelvienne doit ensuite être réalisée. Une echo-doppler veineux pelvien et des membres inférieurs fait également parti du bilan nécessaire. L’IRM comprendra des séquences anatomiques mais également dynamiques qui permettrons une analyse « en temps réel » de la circulation veineuse pelvienne. Cet examen va permettre au radiologue interventionnel d’évaluer la faisabilité du geste d’embolisation.

 

Quel est le principe du traitement par embolisation?

 

L’embolisation consiste à obturer (emboliser) les veines ovariennes ou pelviennes. La réalisation de cette intervention est indolore, permettant son déroulement sous anesthésie locale, au court d’une hospitalisation ambulatoire (hospitalisation de jour). L’examen s’effectue dans une salle de radiologie interventionnelle qui comporte les appareils d’imagerie médicale nécessaire à son déroulement. Cette salle bénéficie de condition d’asepsie identique à celle d’un bloc opératoire. Elle dé­bute par une ponction d’une veine fémorale (située au pli de l’aine), afin d’y introduire un tube fin (cathéter), qui est ensuite dirigé sous contrôle radiologique par le médecin radiologue dans la veine ovarienne. Celle-ci sera embolisée à l’aide de colle synthétique. L’embo­lisation est bilatérale. L’examen dure environ 45 mn à 1 heure.

  

Quelles sont les complications ?

 

Les complications sont uniquement mineures et transitoires. Les récidives sont rares (4%), et peuvent être retraitées par le radiologue interventionnel.


Après l’intervention

 

La patiente ressort le jour même de l’intervention (hospitalisation ambulatoire de quelques heures). Un traitement classique anti-inflammatoire/antidouleur est prescrit pour une durée de 7 jours. Il n’y a pas de cicatrice, pas de soin infirmier à prévoir.

Durant quelques jours il ne faut pas faire de sport intensif.

Un arrêt de travail de quelques jours pourra être prescrit en fonction de l’activité professionnelle de la patiente.

Une IRM de contrôle sera réalisée 2 à 3 mois après le geste afin de juger de l’efficacité de celui-ci.

Les résultats sont remarquables si les indications sont bien posées et le traitement complet. On relève une disparition complète des symptômes dans plus de 80% des cas et une franche amélioration pour les 20% restants.

Quoi qu’il en soit, en cas de problème vous devez contac­tez votre médecin prescripteur qui est celui qui connait le mieux votre cas.